Vous avez aujourd'hui entre 18 et 43 ans? Participez à l'étude FEERIC
Chaque année, 2500 femmes ont un cancer du sein jeunes et ne veulent pas renoncer à la maternité pour autant. Forcément, quand on a moins de 40 ans, cancer ou non, la question de la fertilité se pose, même lorsqu'on n'a pas de projet d'enfant dans l'immédiat. En fonction des médecins et des centres dans lesquels la prise en charge a eu lieu, les informations données et les recommandations n'auront peut-être pas été les mêmes pour toutes.
Et pour cause: aujourd'hui, les médecins manquent d'informations sur les questions de fertilité suite à un cancer, tout simplement car ils n'ont pas de données fiables à grande échelle. C'est pourquoi le Dr Anne-Sophie Hamy-Petit, gynécologue spécialiste du cancer du sein et chercheuse à l'Institut Curie, lance aujourd'hui son étude sur "contraception, fertilité et cancer".
Une étude qui s'adresse aux femmes entre 18 et 43 ans, ayant eu un cancer du sein ou non
Cette étude vise à interroger 2 populations de femmes, ayant ou non un désir de grossesse, et ayant ou non une contraception:
- des femmes ayant eu un cancer du sein;
- des femmes n'ayant jamais eu de cancer.
Les critères d'inclusion (c’est-à-dire permettant de participer à l’étude) sont :
- Etre une femme âgée de 18 à 43 ans à la date d’inscription;
- Résidant en France;
- Pour les femmes ayant eu un cancer du sein: la chimiothérapie et/ou radiothérapie doivent être terminées;
- Aucune autre condition n’est requise, notamment
- avec ou sans désir de grossesse,
- avec ou sans contraception.
Les critères d’exclusion (c’est-à-dire ne permettant pas de participer à l’étude) sont :
- Un antécédent de cancer autre que le cancer du sein;
- Avoir eu une ablation de l’utérus et/ou des 2 trompes et/ou des 2 ovaires;
- Pour les femmes ayant eu un cancer du sein : les patientes ayant présenté une récidive du cancer du sein (rechute locale), un cancer du sein bilatéral, ou une dissémination à distance (dans un autre organe) ne peuvent pas participer à l’étude.
NB: Evaluer à la fois des personnes ayant eu un cancer du sein et des personnes n’ayant pas eu de cancer permet d'obtenir des données comparables entre les deux populations. Donc, même si vous n'avez jamais eu de cancer, vous êtes invitée à participer à cette étude. Vous serez incluse dans ce que les chercheurs appellent leur "population témoin", indispensable dans ce genre d'études.
Vous pouvez également participer quel que soit votre statut familial: que vous ayez déjà des enfants ou non, que vous en vouliez ou non.
Messieurs, nous vous invitons à parler de cette étude aux femmes de votre entourage.
Enfin, il est demandé aux participantes ayant eu un cancer du sein d’inviter une proche (femme de leur entourage) à participer à l’étude.
Participer
Et les femmes ayant eu d'autres cancers que le cancer du sein?
Si vous avez eu un autre cancer que le cancer du sein, vous ne pourrez malheureusement pas participer à cette étude. Pour obtenir des résultats probants et significatifs, les chercheurs doivent se concentrer sur une population homogène. Ici, le choix a été fait de se concentrer sur le cancer du sein, pour des raisons de représentativité statistique (un plus grand nombre de patientes pourra être interrogé). Cela ne veut en aucun cas dire que votre expérience n'intéresse pas les chercheurs. Cela signifie seulement qu'ils ne pourraient pas exploiter vos réponses correctement, dans le cadre de cette étude bien précise.
Une participation en ligne tous les 6 mois, pendant 3 ans
Il s'agit là d'un pré-requis de l'équipe de recherche: si vous vous inscrivez pour participer, nous vous demanderons de compléter un questionnaire initial (+/-30 min), puis un questionnaire d'actualisation très rapide cette fois (5 à 10 min seulement) tous les 6 mois pendant 3 ans. Vos réponses sur le long terme sont la seule façon pour les chercheurs d'obtenir des résultats fiables.
Lili Sohn, auteure de Tchao Günther, est marraine de notre étude et nous dit pourquoi il est essentiel de participer à cette étude dans la vidéo ci-dessous.