Et si demain, juste grâce au son de notre voix, les soignants pouvaient avoir une première indication fiable et précise de notre état de fatigue, de notre stress ou notre degré d’anxiété ? 
Ils pourraient alors plus régulièrement, plus facilement évaluer l’impact de la maladie et de ses prises en charge sur notre qualité de vie, potentiellement depuis chez nous, et donc plus rapidement adapter et personnaliser leur suivi.

C’est le pari que font les chercheurs de cette étude. 
Certains d’entre vous la connaissent déjà bien : vous êtes plus de 2 680 à y avoir participé (sur les 6500 participants partout dans le monde). Merci, merci, merci : vous êtes formidables, vraiment ! 

 
Mais l’équipe a encore besoin de nous tous, pour remplir leur objectif : collecter des dizaines de milliers de données vocales différentes et ainsi développer des solutions les plus inclusives possibles.

Ils ont besoin de la contribution d’hommes et de femmes, de tous âges, avec des accents différents, ou dont la langue maternelle n’est pas le français !

Pour cela, les chercheurs ont revisité le questionnaire de départ pour vous proposer une expérience plus rapide, plus simple et plus fluide !

Objectifs de l’étude

Identifier les biomarqueurs de la voix qui permettront de suivre l’état physique et mental des personnes atteintes de cancer, pendant et après les traitements.



Depuis son lancement en 2022, Colive Voice a donné naissance à une douzaine de projets de recherche. Très concrets.
L’un deux par exemple étudie l’utilisation des biomarqueurs vocaux pour améliorer la prise en charge de la santé mentale, chez les personnes atteintes du cancer du sein. On suit cela de près pour vous proposer dès que cela sera possible un webinaire qui s’annonce clairement passionnant.



Et on parle là de cancer, mais Colive Voice s’intéresse aussi à la santé mentale, aux maladies chroniques ou au covid long (pour lequel les chercheurs de l’équipe ont déjà obtenu des résultats très encourageants dans le suivi de la fatigue chez les personnes qui en souffrent).

Ce qui vous sera demandé 

Pour chacune de vos participations, il vous sera demandé de remplir un questionnaire sur vos habitudes de vie et votre état de santé. Après quoi, vous seront proposés des exercices ludiques pour enregistrer votre voix (vous verrez c’est très simple).
Ce questionnaire a pour objectif d’évaluer votre état de santé général. Vos réponses seront recroisées ensuite avec l’enregistrement de votre voix.
Le tout dure environ 20-25 minutes.

Quelques point importants avant de participer :

• Certaines questions dans ce questionnaire pourraient vous sembler directes, voire un peu abruptes. Ce questionnaire est ce que l’on appelle un questionnaire normé. Soit un questionnaire utilisé par les chercheurs à travers le monde de manière identique, pour rendre les résultats des études comparables entre eux. Ces questionnaires sont généralement développés d’abord en anglais puis traduits. Ce côté un peu direct des questions s’explique donc à la fois par la traduction et par des éléments culturels. N’en prenez pas ombrage. Les questions sont certes un peu directes, mais elles vont permettre aux résultats de cette étude d’être reconnus internationalement.
• Contrairement à d’habitude, vous ne pourrez pas arrêter le questionnaire en cours de route et le reprendre plus tard. En effet, vos réponses au questionnaire à un instant T doivent être rapprochées de vos enregistrements vocaux à ce même instant T. Cette unité de temps est indispensable à la fiabilité des résultats de cette étude. Prévoyez donc bien d’avoir 30 mn devant vous au moment d’attaquer le remplissage du questionnaire.
• Afin de pouvoir enregistrer votre voix, que ce soit depuis un ordinateur, une tablette ou votre mobile, il va vous être demandé, au début du questionnaire via l’apparition d’un pop-up, de donner accès au micro de votre ordinateur, tablette ou mobile (la plupart de ces outils sont équipés de micros intégrés). Il faudra alors cliquer sur valider ou autoriser.

Qui mène l’étude, et comment est-elle financée ?

Cette étude est internationale. Elle est déjà menée par exemple aux Etats-Unis, en Allemagne ou au Chili.
Elle est dirigée par Guy Fagherazzi, chercheur en épidémiologie et santé numérique et directeur du Département de Santé Publique du Luxembourg Institute of Health (LIH). Y participe aussi – Aurélie Fischer, doctorante et  Gloria Aguayo, médecin épidémiologiste
L’étude est financée par le Luxembourg Institute of Health, qui est lui-même financé par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Luxembourg.

Et nous laissons le dernier mot au chercheur en charge de cette étude.

Guy Fagherazzi

du Luxembourg Institute of Health

Votre participation a déjà été déterminante pour démarrer de nombreux projets de recherche, notamment axés sur le développement de biomarqueurs vocaux associés au cancer. À terme, nous pourrions ainsi permettre une détection plus précoce et un suivi plus personnalisé.

Je remercie très chaleureusement les participant·es qui ont déjà rempli le questionnaire, qui ont donné de leur temps et de leur voix !

Pour que les résultats soient les plus fiables possible, il nous faut encore un grand nombre de participants.

Que ce soit votre première participation ou votre dixième : toutes les contributions sont précieuses. N’hésitez pas à en parler autour de vous également, tout le monde, quelque soit son état de santé, peut participer. Merci d’avance !

Dans ce webinaire qui a eu lieu le 8 novembre 2022, le chercheur Guy Fagherazzi est venu vous présenter de vive voix les premiers résultats de cette étude et répondre à toutes vos questions