Hormonothérapie et effets secondaires

De nombreuses études ont démontré que l’hormonothérapie réduit le risque de récidive de 40 % et le risque de décès de 30 %, même sur une longue période.
Vous trouverez un peu plus bas sur cette page deux liens vers des articles références.
NB : Comme beaucoup de parutions scientifiques, elles sont rédigées en anglais.

Dans 70% des cancers du sein, les cellules cancéreuses comportent des récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone, c’est à-dire qu’elles sont potentiellement sensibles à l’action de ces hormones, qui peuvent favoriser leur croissance. On parle alors de cancer du sein hormono-dépendant. Le principe de l’hormonothérapie est de bloquer l’action de ces hormones sur d’éventuelles cellules cancéreuses : en fait, c’est un traitement anti-hormonal.

En général, on recommande une hormonothérapie pendant 5 ans, car cela réduit significativement le risque de récidive et de décès liés au cancer du sein. Cependant, des recherches sont en cours pour savoir si une durée plus courte, inférieure à 5 ans, pourrait suffire pour certains cancers peu agressifs. À l’inverse, pour des cancers plus agressifs, comme ceux avec des ganglions atteints ou une grosse tumeur, un traitement plus long, allant jusqu’à 7 à 10 ans, est parfois nécessaire pour garantir son efficacité.

Il est possible de faire une pause dans l’hormonothérapie, mais cela doit être discuté avec votre médecin. Si vous prenez du Tamoxifène, il faut l’arrêter au moins 9 mois avant de concevoir un enfant, car ce médicament peut entraîner des malformations ou des anomalies génétiques chez le fœtus. Pour éviter une période sans traitement trop longue, un autre type d’hormonothérapie pourrait vous être proposé.

Avec les anti-aromatases, aucun délai d’attente n’est nécessaire entre l’arrêt du traitement et la conception. Cependant, faute de données précises, il est recommandé que cette pause soit la plus courte possible. L’hormonothérapie sera reprise après la grossesse, car un arrêt prématuré du traitement peut réduire ses bénéfices à long terme.

La durée des effets secondaires après l’arrêt de l’hormonothérapie varie selon les femmes et le type de traitement reçu. Si un symptôme ressenti n’est pas lié uniquement à l’hormonothérapie, son arrêt n’induira  pas un changement majeur.
Certains effets secondaires peuvent persister comme la fatigue car parfois plutôt en rapport avec tout le parcours de soins, tandis que d’autres s’atténuent plus rapidement comme les arthralgies.

Les hommes souffrent du même genre d’effets secondaires que les femmes. Pour eux aussi, ils varient en fonction du type de traitement et de la sensibilité individuelle.
Les plus courants incluent des bouffées de chaleur, une diminution de la libido, des troubles de l’érection, une fatigue accrue et une prise de poids. Certains hommes peuvent également ressentir une augmentation de la sensibilité ou du volume des seins, appelée gynécomastie. D’autres effets possibles sont la perte de masse musculaire et osseuse, ce qui peut augmenter le risque d’ostéoporose, ainsi que des changements d’humeur.