Marie participative

Je m'appelle Marie et depuis le tout début, je suis la directrice du comité scientifique de Seintinelles.

J’ai toujours eu le besoin d’être ancrée dans le terrain, au plus près des gens. Attirée par les questions de santé, j’ai d’abord voulu devenir psychomotricienne, puis je me suis dirigée finalement vers la recherche.
Etudiante en thèse en psychologie de la santé, j’ai découvert un monde que je ne connaissais pas et qui m’a marqué, le VIH.
A l’époque, j’ai présenté les résultats de mes recherches lors de réunions d’Act Up, et les activistes de l’association m’ont bousculé (c’est peu de le dire) lorsque cela ne leur semblait pas refléter leur quotidien. Cela m’a remis les idées en place sur notre rôle en tant que chercheur : faire des recherches qui font vraiment sens pour les personnes, et c’est ce qui me plait !
Je crois vraiment à une recherche participative, ancrée dans la société.
Pour moi, la recherche se nourrit de ce dialogue : ce n’est pas à nous de construire seuls les problématiques de nos recherches, sans les patients.

Même si ma thèse portait sur le VIH, j’ai toujours travaillé sur le cancer.

Et il y a quelques années, lorsque j’ai rencontré lors d’un congrès sur les données de santé Fabien Reyal, qui venait de créer les Seintinelles, ça a tout de suite fait sens. Entre Guillemette qui apportait son expérience d’ancienne patiente et son expérience professionnelle dans la communication, et Fabien, médecin fort de son expérience de terrain et de chercheur, ce croisement des regards m’a plu et mobilisé. J’ai donc accepté de présider le comité scientifique des Seintinelles. Notre rôle est de faire valoir la plateforme auprès des chercheurs et de renforcer sa garantie scientifique. Et de faire en sorte que des mondes qui ne se parlent pas toujours bien puissent faire avancer ensemble la recherche.