Objectifs de l’étude

L’étude MEDEA a pour objectif de mesurer si la perte de poids chez les patientes souffrant de surpoids ou d’obésité (IMC>25) pourrait permettre de diminuer la fatigue post-traitement.
Et de comparer l’efficacité dans l’accompagnement de la perte de poids et de la diminution de la fatigue :

• du programme standard d’accompagnement déjà pratiqué aujourd’hui.
• de ce même programme d’accompagnement + un nouveau programme personnalisé s’appuyant sur du coaching, de l’activité physique et des conseils nutritionnels.

Cette étude permettra aussi de mesurer les autres bénéfices de tels accompagnements sur la qualité de vie des patientes au sens large (qualité du sommeil par exemple ou niveau de douleur ou d’anxiété) ainsi que sur le risque de récidive.

Enfin, elle permettra d’évaluer le coût-efficacité de ces interventions pour envisager un déploiement plus large.

L’étude a donc comparé 2 groupes de femmes : un groupe qui a suivi le programme d’accompagnement tel que pratiqué aujourd’hui et un groupe qui a suivi un programme renforcé et personnalisé.

Qui pouvait participer ?

Toutes les femmes :

• ayant eu un cancer du sein invasif (ou infiltrant), et ayant terminé les traitements dits « lourds » (chimiothérapie hors Herceptin, radiothérapie, chirurgie), il y a moins de 12 mois.
• ayant un indice de masse corporelle > 25
• ayant été soignées dans l’un des centres de lutte contre le cancer suivants : Centre François Baclesse de Caen, Centre Oscar Lambret de Lille, Centre Léon Bérard de Lyon, Institut Gustave Roussy de Villejuif, Institut Curie de Paris

Ce qui était demandé

Cette étude était une étude randomisée, ce qui signifie que les participantes ne pouvaient pas choisir si elles participeraient au sein du groupe 1 ou au sein du groupe 2. Cette répartition a été faite de manière aléatoire.  

Une fois ces premières étapes passées, il était demandé aux participantes tous les 6 mois, pendant 18 mois (donc 3 fois)

• De remplir un questionnaire sur leur qualité de vie, et de porter une montre connectée pendant 7 jours.
• De venir à une consultation pour discuter avec les médecins en charge de l’étude.

Dans le groupe 1, les participantes ont suivi un programme d’accompagnement d’un an visant à donner plus d’informations sur le cancer du sein pour lequel elles étaient traitées ainsi que sur leur santé en général : réception de mails et/ou courriers postaux proposant des documents d’éducation à la santé et des documents permettant d’aider à adopter un mode de vie sain.

Dans le groupe 2, les participantes ont reçu le programme d’accompagnement décrit ci-dessus complété par un programme personnalisé d’accompagnement à la perte de poids par téléphone d’un an s’appuyant sur un coaching personnalisé, des conseils pour manger plus sainement et pour augmenter leur activité physique. Ce programme a été conçu afin de les aider à perdre environ 10 % de leur poids mesuré à l’inclusion dans l’étude, en augmentant leur activité physique et en réduisant le nombre de calories ingérées.

Qui a mené cette étude ?

Cette étude est menée par une équipe de chercheurs de l’Institut Gustave Roussy, rattachée à l’INSERM, spécialisée dans l’après cancer du sein, dirigée par le Dr Inès Vaz-Luis.  

Elle est financée par l’INCA et par les dons et legs de l’Institut Gustave Roussy.