Julie délieuse de langue

Je suis Julie, 46 ans, rédactrice, un mari, deux ados, des proches au top : toutes et tous m’ont été très précieux.ses.

C’est en faisant une posture de yoga que j’ai réalisé que quelque chose clochait. Quelques semaines plus tard, juste après mes 40 ans, je suis diagnostiquée d’un cancer du sein. Après avoir été opérée, chimiothérapie, radiothérapie, j’ai débuté l’hormono. Et les langues se sont déliées : il existait de nombreux cas de cancers dans ma famille, restés confidentiels. Les résultats génétiques sont négatifs, mais on me calcule une prédisposition de plus de 83%. J’opte pour une mastectomie bilatérale préventive.

Dans quelques semaines, je termine l’hormono. En me penchant sur ces 6 années de montagnes russes émotionnelles et physiques, je retiens plusieurs choses, dont deux que j’aimerais partager.
Lever le tabou familial autour du cancer peut sauver des vies, renseignez-vous sur vos antécédents, posez des questions, même si ça dérange.
Il existe de nombreuses initiatives pour soutenir les patients, les proches, la recherche. Quand on se sent si impuissante face à la maladie, il est possible de devenir active.
C’est ce que j’aime chez les Seintinelles : il suffit de prendre un peu de temps, de partager son expérience pour aider. Et se dire que l’on participe à l’avancée des recherches contre le cancer, pour le bien-être des patients, ce n’est pas rien.