Suzette passionnée

Depuis que j’étais ado, dans mon lycée d’Auxerre, j’ai toujours voulu être médecin et faire de l’oncologie. J’ai été marquée par le décès d’une amie proche de la famille, touchée par une tumeur cérébrale, puis par celui de ma grand-mère, traitée à Gustave Roussy, où je travaille aujourd’hui. C’est sans doute par volonté de prendre une revanche sur le cancer que j’ai choisi cette spécialité. Et aujourd’hui, je reste passionnée par mon métier, l’un des endroits au monde où l’on rencontre les gens les plus passionnants : les patients tout d’abord, dont nous apprenons tant, mais aussi les professionnels, quels qu’ils soient. Moi qui déteste la solitude, j’aime ce compagnonnage que je retrouve en formant de futurs médecins. Et au-delà des gens, j’aime le flot d’idées auxquelles nous sommes confrontés, tant scientifiques que philosophiques. Je ne passe pas une journée sans me poser de nouvelles questions : aucun risque de s’endormir ou d’être lassée à 45 ans ! Et même si notre métier est épuisant, il est absolument passionnant.

Pour moi, les Seintinelles sont un symbole d’un nouveau paradigme, d’une nouvelle santé où les personnes sont plus actives, dans un rapport d’égal à égal avec les médecins. Avoir ce rapport direct, partager, être ensemble, c’est super important. Les Seintinelles sont très emblématiques de ce changement : en donnant la capacité aux personnes d’être des acteurs de la recherche, sans attendre que la recherche fasse quelque chose pour elles, elles jouent un rôle fondamental pour rééquilibrer les rapports dans le monde de la médecine. Vous avez entre vos mains la capacité à faire avancer la science, la médecine, la société et vous-mêmes !